Sam, technicien en chef : « Je travaille avec ma tête autant qu'avec mes mains »

Sam (26 ans) est passé d’un poste de technicien en climatisation à celui de technicien en chef chez Vinci Facilities. « C'est un métier tellement diversifié : tant le travail en soi que les lieux de travail. Et quand on est motivé, on peut apprendre énormément et évoluer. À l'école, je ne savais pas qu'il y avait autant d'opportunités dans le secteur ».

Quelle formation as-tu suivie ?

J'ai étudié les techniques du froid à l'Athénée de Maldegem. J'ai obtenu mon diplôme à 18 ans, il y a 7 ou 8 ans. J’ai passé deux ans à me former en électricité, puis deux autres années à étudier les techniques du froid, et j'ai fini par une année de spécialisation en HVAC, terme anglais désignant le chauffage, la ventilation et la climatisation. C'était vraiment ce que je cherchais. La théorie ne m’effraie pas, et je voulais un job qui combine un côté manuel et un côté intellectuel.

Y a-t-il d'autres raisons qui t'ont poussé à opter pour les techniques du froid ?

Je voulais pouvoir commencer à travailler à 18 ans. En plus, on cherche tellement de travailleurs avec des connaissances techniques. Choisir une carrière technique, c’était m’assurer de ne pas avoir à postuler sans fin dans l'espoir de décrocher un poste.

Qu'est-ce qui t’a plu dans ces études ?

J'ai aimé être sur le terrain lors de mon stage. Ça m'a permis de me faire une meilleure idée de ce qui m'attendait plus tard, en tout cas en partie. J'ai également apprécié la combinaison de pratique et de théorie. Côté théorie, j’ai notamment étudié les principes de fonctionnement des machines. J'aime l’idée d’utiliser ma tête autant que mes mains.

As-tu trouvé facilement un emploi après tes études ?

Absolument. J'ai postulé à différents endroits, eu trois entretiens et pu démarrer un job tout près de chez moi. Malheureusement, ce premier emploi ne s'est pas déroulé comme je l'avais espéré, alors j'ai cherché autre chose.

Où travailles-tu aujourd'hui ?

Aujourd'hui, je suis technicien en chef chez Vinci Facilities. Un technicien en chef maîtrise toutes les techniques (chauffage, électricité et climatisation), est polyvalent, encadre et accompagne les travailleurs sur les chantiers et assure le suivi des clients. J'ai atterri là par l'intermédiaire d'un ancien camarade de classe. Et ça fait six ans qu'on collabore.

J'ai acquis environ 75 % de mes connaissances en travaillant et en apprenant de mes collègues.

Ça te fait déjà une belle carrière, tu peux nous en dire plus ?

Fin 2017, j'ai démarré chez Vinci dans un poste de technicien HVAC. Au début, je ne m'occupais que de climatisation. Ensuite, j'ai suivi une formation en chauffage et ventilation. Et en travaillant beaucoup dans le domaine de l'électricité, j'en ai appris beaucoup sur le sujet. J'ai acquis environ 75 % de mes connaissances en travaillant et en apprenant de mes collègues.

Quelles sont tes envies pour l'avenir ?

J'aimerais devenir Responsable Projet. Un job qui implique encore plus de contacts avec les clients. Un ingénieur en maintenance assure le suivi de projets, établit des devis et dépanne si nécessaire. C’est plus un travail de bureau, même si on garde un pied dans les deux mondes.

« À l'école, je ne savais pas qu'il existait autant d'opportunités. »

Est-ce que les opportunités de carrière sont nombreuses dans le secteur ?

Oui, si on est motivé d’apprendre, les opportunités d'évolution sont nombreuses. Je ne m'attendais pas à voir autant d'opportunités chez mon employeur actuel.

Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier de technicien en chef ?

Construire une relation avec le client. Généralement c'est plutôt neutre, mais avec certains clients, on s'entend vraiment bien. Dans le travail même, j'apprécie la diversité des tâches. Aujourd'hui, par exemple, je pourrais avoir à réparer une panne de courant le matin et aider des personnes qui se retrouvent sans chauffage l'après-midi. Tant cette variété que le fait d'aider les gens me procure beaucoup de satisfaction.

En dehors de mes heures de travail, j'aime pouvoir aider ma famille en me chargeant de l'entretien de leur système de climatisation, ça leur fait une belle économie d'argent. 

Tu gagnes bien ta vie ?

Oui, je n'ai pas à me plaindre. Ma rémunération a bien évolué au fil de ma carrière.

Qu'est-ce qui rend le secteur de l'installation attractif ?

Dans ce secteur, je suis plutôt dans l'entretien et le dépannage. On touche à tellement de choses, il y a beaucoup à apprendre si on est motivé et ces connaissances permettent d'évoluer. Il y a une infinité d'options. À l'école, je ne savais pas qu'il existait autant d'opportunités. À mon avis, les écoles expliquent trop peu les différents secteurs, les opportunités de carrière, etc. 

« La rémunération est intéressante, plus que correcte par rapport à notre travail. »

Est-ce que ton travail t'amène dans des endroits sympas ?

Je travaille dans le domicile des gens, dans les immeubles de bureaux, des usines, des maisons communales, des piscines, des casernes de pompiers, des cinémas... En somme, des endroits très diversifiés.

La technologie et la durabilité occupent-elles une place importante dans ton job ?

Oui, de plus en plus. La technologie progresse vite, et ça me passionne de me former en permanence. 

À quels stéréotypes es-tu confronté autour de ton job ? 

S’il pouvait y avoir un certain mépris avant, je trouve que c’est de moins en moins le cas. Et quand ça arrive, il faut faire la part des choses et se concentrer sur son travail. Même si j'aimerais bien dire à ces personnes de bien se regarder dans un miroir quand il fait froid et d’avoir une petite pensée pour nous. Parce que c'est grâce à nous qu'il fait chaud. Pareil au cinéma : peu de visiteurs réalisent que le confort de la salle est dû à notre travail.

Un stéréotype que j'entends souvent d'une amie, c'est l'idée qu'on bosse comme des fous pour un revenu minime. Je dois rarement soulever des objets lourds, et d'ailleurs, il y a des règles de sécurité pour cela. Si c'est fait correctement, c'est sûr. Et la rémunération est intéressante, plus que correcte par rapport à notre travail. Quand on regarde ce que touche le personnel soignant et ce qu'ils gagnent, j'estime que nous sommes surpayés et eux, sous-payés. En plus, j'ai un horaire qui me laisse assez de temps libre, et les RH insistent sur l'importance de l'équilibre travail-vie privée. Mais ce n'est peut-être pas pareil chez tous les employeurs. Quand on a du temps pour sa famille et ses amis, on est plus heureux, et dès lors plus heureux au travail.

On dit que les métiers techniques sont un univers d'hommes, mais nous avons besoin de femmes. D'ailleurs, Vinci s'efforce d'attirer des profils féminins. Je pense que certaines femmes n'osent pas ou ne veulent pas se tourner vers les métiers techniques, et j'aimerais que ça change. Je suis convaincu qu'avoir plus de techniciennes sur le terrain serait bénéfique à tous les niveaux.

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